Article - Politique énergétique européenne et internationale

Politique énergétique internationale

Introduction

Une main tendant vers le ciel une ampoule contenant un globe, symbolisant la politique énergétique internationale

© istockphoto.com/Claudiad

Objectifs de la politique énergétique internationale

À l’heure actuelle, l’Allemagne couvre environ deux tiers de ses besoins en énergie par des importations. Il s'agit d'un des objectifs de la transition énergétique de réduire cette dépendance vis-à-vis des importations sur le moyen et le long terme. L'amélioration de l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables vont réduire la dépendance vis-à-vis des fluctuations de prix sur les marchés internationaux des matières premières et contribuer aussi à la sécurité d'approvisionnement. Il n'en demeure pas moins que nous allons continuer à être, pour les années à venir, tributaires de l’étranger pour la fourniture de sources d’énergie comme le pétrole, le charbon et le gaz. Un des objectifs principaux de la politique étrangère de l’Allemagne dans le domaine de l’énergie est donc de s’assurer, sur le long terme, de la disponibilité de ces importations et de leur maintien à un niveau de prix acceptable.

L'approvisionnement énergétique doit contribuer toujours plus à limiter l'augmentation de la température mondiale à un maximum de 2°C. Nous avons pour cela besoin d'un « changement transformateur » de l'économie mondiale. Cela implique rien de moins qu'un découplage entre la croissance économique et la consommation des ressources. En effet, la population mondiale connait une croissance rapide - tout comme les besoins en ressources de notre planète qui sont limitées. La transition énergétique est un projet de transformation qui est bien plus qu'une innovation technologique et économique. Elle implique une restructuration fondamentale, pas seulement dans la production énergétique mais aussi dans les villes et dans les transports, dans l'industrie et les ménages.

Ces changements ne touchent pas seulement l'Allemagne mais aussi tous les pays et décideurs à tous les niveaux de décision, national, européen et international. C'est pourquoi nous souhaitons créer de nouveaux partenariats et dialogues internationaux, dans le cadre des échanges extérieurs et de la politique énergétique.

La nécessité d'une transition énergétique internationale profonde pour réaliser les objectifs climatiques de Paris

En transformant les systèmes énergétiques, le secteur de l’énergie contribue à réaliser les objectifs climatiques internationaux décidés à Paris. Dans son étude « Perspectives for the Energy Transition: Investment Needs for a Low Carbon Energy System », l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) ont calculé pour la première fois ce que l'accord de Paris sur le climat signifie concrètement au niveau mondial en termes d' investissements nécessaires dans le secteur de l’énergie. L'étude, présentée le 20 mars 2017 dans le cadre de la conférence internationale « Berlin Energy Transition Dialogue», a été réalisée avec le soutien du ministère fédéral de l'Économie . Elle examine les investissements qui sont nécessaires pour la réalisation des objectifs climatiques de Paris et de quelle manière il est possible d'éviter de mauvais investissements dans des technologies énergétiques néfastes pour le climat. Pour consulter l'étude (en anglais), veuillez cliquer ici.

Le ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie (BMWi) poursuit les trois objectifs centraux suivants :

  1. maintien de bonnes relations avec les pays de transit et de ressources énergétiques importants pour l'approvisionnement énergétique allemand et européen : cela doit permettre de créer et de garantir des conditions cadres économiques avantageuses et stables pour les projets énergétiques des investisseurs allemands et européens. Par ailleurs, il s'agit de garantir que les importations d'énergie soient aussi fiables et abordables sur le long terme. Au premier plan figurent des projets de diversification des sources d’approvisionnement d’énergie et des voies de transport. Sur le long terme, l'exploitation de larges ressources renouvelables à l'étranger, comme par exemple l'importation d'électricité produite dans le désert en Afrique du Nord ou l'électricité issue des installations éoliennes offshore en mer d'Irlande, peut également jouer un rôle dans l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne.
  2. Coopération avec les pays consommateurs et producteurs d'énergie : coopérer tant avec de grands pays consommateurs d'énergie tels que le Brésil, la Chine et l'Inde qu'avec de grands pays producteurs tels que la Russie dans le domaine porteur d'avenir des « technologies énergétiques propres » ainsi que de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Les progrès réalisés dans ces pays afin d'avoir des systèmes énergétiques plus efficaces et d'utiliser davantage les énergies renouvelables contribuent aussi bien à apaiser la concurrence internationale pour les ressources énergétiques qui se raréfient qu'à faire avancer la protection du climat.
  3. 3. Travail effectué au sein des organisations, forums multilatérales et dans le cadre d'initiatives multilatérales : il s'agit de créer et de garantir des marchés énergétiques transparents, concurrentiels et respectueux de l'environnement à travers la coopération active au sein des organisations, forums et dans le cadre d'initiatives multilatérales. Développer et entretenir les échanges internationaux sur la politique énergétique porteuse d'avenir dans les champs thématiques des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique, des marchés et du changement climatique. L'Allemagne est entre autres membre des institutions suivantes : l'Agence Internationale de l'énergie, du Forum international de l’énergie, l'Organisation internationale pour les énergies renouvelables, l'Agence internationale de l’énergie atomique, le « Energy Charter Treaty », le Partenariat mondial pour la bioénergie, le Clean Energy Ministerial, le Réseau politique REN 21, l'Initiative « Sustainable Energy for all » ainsi que le G7/G8 et le G20.

Afin de suivre les objectifs cités ci-dessus, les partenariats énergétiques bilatéraux sont créés et les partenariats existants approfondis.

Outre la promotion des partenariats énergétiques, la vaste gamme d'instruments de la promotion des échanges extérieurs du BMWi, y compris l'Initiative pour l'exportation de l'énergie, auparavant Initiative à l’exportation en faveur de l’efficacité énergétique et Initiative à l'exportation des énergies renouvelables, est disponible. Cela permet de garantir l'ouverture des marchés aux exportations de technologies énergétiques modernes dans les régions de vente importantes pour l'Allemagne.

Partenariats énergétiques

Étant donné la forte dépendance de l'Allemagne vis-à-vis des importations de ressources énergétiques et les trois objectifs de la transition énergétique, le gouvernement fédéral a conclu au cours des dernières années une série de partenariats énergétiques bilatéraux avec d'importants pays producteurs d'énergie, consommateurs d'énergie et de transit sous la direction du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie.

Les partenariats énergétiques du gouvernement fédéral se caractérisent par les éléments suivants :

  • Ils s'appuient sur une base de travail écrite contraignante sous la forme d'une déclaration d'intention commune signée à un haut niveau politique;
  • La coopération pratique a lieu dans le cadre d'une structure formalisée;
  • L'orientation politique de la coopération est donnée par un groupe de pilotage de haut niveau;
  • Le travail concret dans le cadre du projet est effectué au sein de groupes de travail bilatéraux qui ont lieu régulièrement et avec la participation des entreprises.

Au sein des partenariats énergétiques avec l'Inde, le Maroc, la Tunisie, la Turquie et la Chine, un bureau a été mis en place dans le pays partenaire pour soutenir les organes et servir d'antenne pour les acteurs des deux parties.

Objectifs des partenariats énergétiques

Le premier objectif de la coopération au sein des partenariats énergétiques est avant tout le soutien du développement des énergies renouvelables et de la diffusion des technologies énergétiques efficaces. Il contribue aussi bien à protéger le climat qu'à apaiser la concurrence internationale pour les ressources énergétiques qui se raréfient et améliore ainsi sur le long terme notre sécurité d'approvisionnement.

Les partenariats énergétiques doivent aussi servir à améliorer les possibilités d'exportation des entreprises allemandes avec des produits à haute efficacité énergétique et les installations énergétiques innovantes. À travers nos partenariats énergétiques, nous apportons ainsi une contribution à la promotion des exportations.

Les objectifs du partenariat énergétique doivent être réalisés à travers un dialogue intergouvernemental régulier et avec la mise en place de projets communs concrets.

Ce faisant, il est possible de distinguer les catégories de « projets » communs suivantes :

  • soutien sur le plan politique de projets d'investissement et de recherche « proches du marché »;
  • Accompagnement de projets énergétiques relatifs à la protection du climat et à la coopération au développement qui mettent en avant des solutions technologiques allemandes et différents aspects de la transition énergétique (par exemple issus des fonds de l'Initiative allemande sur les technologies climatiques, l'Initiative internationale de protection du climat et la coopération au développement);
  • Discussions sur des thèmes fondamentaux relatifs notamment aux conditions cadres économiques pour l'accès réciproque au marché, aux investissements et aux coopérations d'entreprises dans le secteur énergétique;
  • Soutien et assistance au pays partenaire en matière de questions énergétiques, réglementaires et technologiques.

Une participation active des entreprises dans les groupes de travail est souhaitée. Les entreprises reçoivent ainsi la possibilité de présenter leurs technologies énergétiques comme des solutions à des problèmes spécifiques. Par ailleurs, chaque partenariat énergétique offre une plateforme de réseautage pour la création de coopérations d'entreprises bilatérales.

La valeur ajoutée qu'apporte un partenariat énergétique par rapport à d'autres formes de coopération est due au lien qui est établi entre les différents dialogues gouvernementaux de haut niveau et le travail concret et ciblé avec la participation des entreprises et la possibilité de mener des entretiens B2B pour créer des contacts d'affaires. C'est justement dans les pays où les États exercent une influence dominante sur les entreprises qu'il est important que les problèmes des entreprises allemandes et européennes concernant l'accès au marché, des projets de coopération et d'investissement puissent être abordés face aux décideurs du pays partenaire, notamment à un niveau politique élevé.

Par ailleurs, les différentes activités créées par les ministères, organisations de mise en œuvre et les entreprises des deux parties sont regroupées sous l'organisation du partenariat énergétique avec l'objectif d'obtenir une coopération énergétique plus large et plus cohérente. Là, où cela est utile, il est possible de les « coordonner » avec la coopération en matière de politique de développement et de coopération technique ainsi qu'avec la promotion des échanges extérieurs, bien que cela doive être examiné au cas par cas pour chaque projet de coopération.

De plus, les intérêts des entreprises privées peuvent être regroupés au sein d'un partenariat énergétique, afin de développer des pistes de solution interentreprises face aux problèmes d'accès au marché et aux barrières aux investissements. Cela permet de réduire pour certaines entreprises les coûts relatifs au développement et à la pénétration de marchés.

Au premier plan de la coopération pratique avec les pays fournisseurs d'énergie et de transit importants figure l'accompagnement politique de projets d'investisseurs et d'importateurs allemands et européens pour assurer l'approvisionnement énergétique. La coopération est surtout axée sur des projets ayant pour objectif la poursuite de la diversification des pays fournisseurs d'énergie et des routes de transport.

Exemples de partenariats énergétiques

Quelques exemples de partenariats existants : la coopération énergétique germano-norvégienne, le partenariat de modernisation germano-russe (avec la coopération prioritaire dans le secteur de l'efficacité énergétique), les partenariats énergétiques avec le Nigéria et la Turquie ainsi qu'avec certains pays du Nord de l'Afrique comme le Maroc, la Tunisie et l'Algérie. L'Arabie Saoudite a également manifesté son intérêt à une coopération étroite avec l'Allemagne dans le domaine de l'énergie.

Le BMWi entretient aussi en collaboration avec les autres ministères une série de partenariats énergétiques bilatéraux avec de grands pays consommateurs tels que l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud et le Brésil, puisque ces derniers exercent une influence croissante sur la consommation mondiale de sources d'énergie fossiles et ainsi également sur les prix sur le marché mondial.

Travail effectué au sein des organisations, forums et initiatives multilatérales

Clean Energy Ministerial - CEM

La conférence Clean Energy Ministerial (CEM) est un forum multilatéral visant la promotion d'un approvisionnement énergétique durable mondial, né de l'initiative des USA. En amont de la conférence sur le climat (COP 15) à Copenhague en 2009, les « Major Economies » avaient, en tant que grands émetteurs de gaz à effet de serre, préparé dix plans d'action technologique pour une série de technologies à faibles émissions de carbone. Il s'agissait d'une contribution constructive aux négociations. Ces plans d'action technologique sont mis en œuvre à travers des initiatives au caractère technologique et thématique spécifique au sein du CEM. Le BMWi dirige avec le Danemark et l'Espagne le groupe de de travail multilatéral sur l'énergie solaire et éolienne. Dans le cadre de ce groupe de travail, un atlas mondial sur le potentiel des énergies renouvelables a entre autres été initié au cours des dernières années essentiellement avec le soutien allemand (BMUB et depuis 2014 BMWi). Entre-temps, il est entretenu par l'IRENA. Des études de valorisation du potentiel de création de valeur des énergies renouvelables et dernièrement en juin 2015 des études sur l'organisation des appels d'offres pour la promotion des énergies renouvelables ont été menées. Par ailleurs, le groupe de travail participe aux initiatives sur les appareils électriques à haute performance énergétique , l'électromobilité et les réseaux électriques intelligents (Smart Grids).

D'autres initiatives de mise en œuvre au sein du CEM sont consacrées à la bioénergie, l'énergie hydraulique, le développement urbain durable, un meilleur accès à l’énergie dans les pays en développement et le renforcement du rôle des femmes dans le secteur énergétique. Au cours de conférences annuelles, les progrès réalisés à travers les initiatives sont présentés à l'échelon ministériel. La dernière réunion correspondante a eu lieu en mai 2015 à Merída au Mexique. Le pays hôte de la prochaine et septième conférence du Clean Energy Ministerial sera vraisemblablement les États-Unis d'Amérique en mai 2016. La première conférence ministérielle s'est tenue en 2010 également à Washington D.C. aux États-Unis.

Traité sur la Charte de l'Énergie

La Charte de l'Énergie (en anglais : European Energy Charter) a été signée en 1991. Le processus de la Charte de l'Énergie a été créé grâce à cette déclaration politique et les États de l'Est et de l'Ouest ont fait part de leur volonté d'approfondir la coopération dans le secteur énergétique.

Il convient de distinguer la Charte de l'Énergie de 1991 du Traité sur la Charte de l'Énergie (ECV, en anglais : Energy Charter Treaty) de 1994, qui dicte les droits et obligations contraignants au niveau international dans les domaines de l'accès et de la protection des investissements, du transit et du commerce dans le secteur énergétique. Le Traité sur la Charte de l'Énergie est entré en vigueur en 1998 en même temps que le protocole sur l'efficacité énergétique et les aspects environnementaux connexes (PEEREA). Il a été signé par 51 États, parmi lesquels tous les États membres de l'Union européenne, les républiques de l'ancienne Union soviétique, le Japon ainsi que la Communauté européenne (désormais membre de l'UE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM) avec pour objectif de développer le potentiel énergétique dans les États contractants et d'assurer la sécurité d'approvisionnement énergétique. Le traité contient des règles juridiquement contraignantes concernant les investissements dans la production, le commerce de l'énergie, le transit de l’énergie et la protection des investissements étrangers. Il comprend aussi des mécanismes de règlement des litiges entre États et entre l'État et l'investisseur. Le protocole sur l'efficacité énergétique encourage les politiques en matière d'efficacité énergétique et la coopération dans le domaine de l'efficacité énergétique.

Jusqu'à aujourd'hui, l'ECV est le seul accord multilatéral qui contient des règles juridiquement contraignantes pour la coopération dans le domaine de l'énergie au niveau multilatéral. En cas d'enfreintes aux engagements découlant du Traité, des sanctions peuvent être imposées aux États membres. À travers la Conférence sur la Charte de l'Énergie et le Secrétariat de la Charte de l'Énergie, le Traité contient aussi des institutions, au sein desquelles tant les échanges de politique énergétique que l'ECV peuvent être développés. Le BMWi participe à ce processus par le biais des institutions mentionnées.

Les 20 et 21 mai 2015, outre l'Allemagne, l'UE, EURATOM et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), 62 États ont signé la Charte internationale de l'Énergie. Cette déclaration politique doit servir à rapprocher d'autres États du Traité sur la Charte de l'Énergie. En signant la Charte internationale de l'Énergie, les États non membres de l'ECV doivent recevoir le statut d'observateur au sein de la Conférence sur la Charte de l'Énergie. En juin 2016, les États contractants de l'ECV ont décidé de prolonger la durée du mandat du secrétaire général en fonction, Urban Rusnák, pour la période 2017-2021.

G7

Depuis 2014, les réunions des ministres de l'Énergie des États du G7 ont lieu de nouveau sur une base régulière. En 2014, l'Initiative du G7 de Rome pour améliorer la sécurité énergétique a été lancée. En 2015, des consultations ont eu lieu suite à l'invitation de l'ancien ministre fédéral de l'Économie et de l'Énergie Sigmar Gabriel en mai sous présidence allemande sur la sécurité de l'approvisionnement énergétique durable et sur la manière de savoir comment concilier compétitivité et protection du climat dans le domaine de l'approvisionnement énergétique. Lors du sommet de deux jours, les ministres de l'énergie ont adopté l'initiative du G7 de Hambourg pour la sécurité énergétique durable, qui est consignée dans un communiqué commun des ministres de l'Énergie des États du G7.

Début mai 2016, les ministres de l'Énergie des États du G7 se sont de nouveau rencontrés, sous la présidence japonaise du G7 à Kitakyushu. La rencontre était là encore axée sur le thème de la sécurité énergétique, cette année-là en se concentrant sur la croissance économique. Les ministres de l'Énergie des États du G7 y ont décidé de lancer « l'initiative de Kitakyushu sur la sécurité énergétique pour la croissance mondiale ».

Vous trouverez des informations supplémentaires sur le G7 en cliquant ici.

G20

Le travail du G20 dans le domaine de la politique énergétique est coordonné au sein du groupe de travail Énergie et Durabilité (Energy Sustainability Working Group - ESWG) créé en 2013.

Depuis la présidence australienne en 2014, le thème de l'efficacité énergétique, à travers un « plan d'action Efficacité énergétique » décidé par le G20 et coordonné par le Partenariat international pour la coopération en matière d'efficacité énergétique (IPEEC), figure au premier plan de la feuille de route. Sous la présidence turque en 2015, des thèmes comme l'accès à l'énergie en Afrique subsaharienne, la transparence du marché, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique ainsi que la suppression de subventions non efficaces pour les combustibles fossiles étaient à l'ordre du jour du travail de l'ESWG. Sous la présidence chinoise, la discussion sur le développement des énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique a continué de progresser. La réunion des ministres de l'Énergie des États du G20 fin juin 2016 à Pékin était axée sur la durabilité de l'approvisionnement énergétique. Les ministres de l'Énergie des États du G20 ont adopté différents plans d'action, qui devraient être mis en œuvre au cours des prochaines années, parmi lesquels : Un plan d'action volontaire sur les énergies renouvelables (PDF: 612 Ko, en anglais), un G20 Energy Efficiency Global Leading Programme et un plan d'action sur l'accès à l'énergie en Asie et dans le Pacifique (PDF: 612 Ko, en anglais). Vous pouvez consulter la déclaration finale ici (PDF: 393 Ko, en anglais).

Du 1er décembre 2016 au 30 novembre 2017, l'Allemagne a occupé la présidence du G20. Les travaux menés dans les groupes de travail sur l'énergie et la durabilité ont aussi été poursuivis de manière ambitieuse sous la présidence allemande.

Vous trouverez des informations supplémentaires sur le G20 en cliquant ici.

SE4ALL - l'Initiative « Énergie durable pour tous »

L'énergie durable pour tous d'ici 2030. Il s'agit de l'objectif de l'Initiative lancée par l'ancien secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon en 2011 «Sustainable Energy for All». Outre le fait d'assurer l'accès universel aux services énergétiques modernes, le but est de doubler l'augmentation annuelle de l'efficacité énergétique ainsi que la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique international. Ces objectifs doivent être réalisés d'ici 2030.

Aujourd'hui, 1,3 milliards de personnes n'ont pas accès à l'électricité dans le monde. Sans efforts supplémentaires, on s'attend à ce que ce nombre diminue à peine d'ici 2030. Cela vaut également pour 3 milliards de personnes tributaires de l'utilisation de biomasse traditionnelle.

Un groupe de conseillers de haut niveau, composé de 46 représentants d'entreprises, de la politique et de la société civile, a développé un programme d'action pour la réalisation des trois sous-objectifs. Lors de la mise en œuvre des mesures permettant d'atteindre les objectifs fixés, il sera central de combiner les efforts fournis par les secteurs privé et public et ceux de la société civile, afin d'en accroître les effets. À l'occasion de la conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio (Rio+20), 50 États venant d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des petits États insulaires en développement ainsi qu'une multitude d'entreprises, de gouvernements locaux et de groupes issus de la société civile, ont présenté leurs propres engagements de soutien au programme d'action. L'Initiative a ainsi profité de cette dynamique politique du contexte de négociation Rio+20, afin de mobiliser un soutien supplémentaire.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) compte 164 membres et est l'organisation internationale la plus importante dans le domaine de la coopération nucléaire mondiale. Son siège est situé à Vienne. L'AIEA s'est fixée comme objectif de promouvoir l'utilisation fiable, sure et pacifique de l'énergie nucléaire et de la technologie nucléaire. Les organes décisionnels suprêmes sont la conférence générale qui se tient une fois par an et regroupe les représentants de tous les États membres et le conseil des gouverneurs qui forme avec ses représentants venant de 35 États le comité de pilotage de l'AIEA. Depuis décembre 2009, le poste du directeur général de l'AIEA est occupé par le japonais Yukiya Amano. Plus de 2300 employés travaillent au secrétariat de l'AIEA. La République fédérale d'Allemagne a adhéré à l'AIEA en 1957. Depuis 1972, l'Allemagne a toujours été représentée au conseil des gouverneurs. L'Allemagne est le troisième pays contributeur avec une contribution de 6,9 pour cent après les États-Unis et le Japon.

L'AIEA est un pilier important de la prévention mondiale contre l'utilisation militaire de l'énergie nucléaire. L'AIEA est entre autres responsable du respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Par le biais principalement d'inspections, l'objectif est d'éviter que des matières nucléaires soient utilisées à des fins militaires contrairement aux engagements internationaux pris.

Afin d'atteindre ses objectifs, l'AIEA prend des mesures visant à augmenter la sécurité et à améliorer la protection d'installations et matières nucléaires. Dans le cadre de la coopération technique, les domaines de la recherche fondamentale et sur les matériaux, de la radiologie médicale, des applications industrielles, de l'agriculture, de l'hygiène des denrées alimentaires et de l'approvisionnement en eau dans les pays en développement, gagnent de plus en plus en importance.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE)

L'Agence internationale de l'énergie (International Energy Agency - IEA) est l'une des organisations de l'énergie mondiales centrales. En tant qu'organisation autonome au sein de l'OCDE, elle est la voix des pays industrialisés consommateurs d'énergie et réunit actuellement 29 États de l'OCDE. En raison de la forte demande croissante en énergie à l'extérieur de l'OCDE, l'AIE approfondit ses relations avec les grands pays émergents non membres de l'OCDE. En novembre 2015, l'AIE a conclu avec la Chine, l'Indonésie et la Thaïlande un accord d'association. D'autres pays devraient prochainement obtenir le même statut.

L'AIE a été créée en 1974 suite à la première crise pétrolière. L'objectif de la création était de garantir un approvisionnement continu en pétrole. Les États membres s'engagent donc à détenir des réserves d'urgence en pétrole pour une durée d'au moins 90 jours.

Par ailleurs, l'AIE est un forum central pour les échanges d'expérience et un organe conseiller pour presque tous les domaines liés à la politique énergétique, par exemple des questions sur la sécurité d'approvisionnement, l'efficacité énergétique ainsi que la coopération technologique. En ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, l'AIE traite surtout les questions relatives à leur intégration dans le système énergétique.

Certaines publications remarquées de l'AIE sont entre autres des examens par pays approfondis réguliers avec des recommandations de politique énergétique (l'Allemagne a été examinée en 2013) ainsi qu'un aperçu annuel (World Energy Outlook - WEO) comme large document de référence international avec un horizon des prévisions jusqu'à 2040.

L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA)

L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) est une organisation gouvernementale internationale pour la promotion mondiale du développement et de l'utilisation durable des énergies renouvelables. Elle a été créée à Bonn en 2009 et compte actuellement plus de 149 membres. 27 États sont actuellement en phase d'adhésion.

Le siège de l'IRENA est situé à Abou Dabi aux Émirats arabes unis. Le centre d'innovation et de la technologie (IITC), l'un des trois services techniques, est à Bonn. L'IRENA travaille actuellement avec plus de 100 experts internationaux.

Elle est la voix mondiale des énergies renouvelables lors des débats internationaux (« the global voice »). Par ailleurs, elle est la plateforme d'échanges entre les pays sur les modèles de réussite du développement des énergies renouvelables, des conditions cadres politiques efficaces pour la promotion des énergies renouvelables, le renforcement des capacités, les mécanismes de financement ainsi que les mesures d'efficacité énergétique en lien avec les énergies renouvelables. En tant qu'instance de conseil, elle permet l'accès aux informations sur les énergies renouvelables, des connaissances spécialisées technologiques aux potentiel et scénarios de développement des énergies renouvelables en passant par les données économiques. Elle conseille tant bien les pays industrialisés que les pays en développement et les pays émergents en matière de développement des énergies renouvelables. Ce faisant, l'IRENA coopère étroitement avec les gouvernements, les institutions nationales et internationales, les organisations non gouvernementales et le secteur privé.

Le Forum international de l’énergie (FIE)

Le Forum international de l’énergie (FIE) est le résultat du dialogue entre les pays extracteurs et consommateurs de pétrole. L'objectif central est de contribuer à la sécurité d'approvisionnement mondiale, surtout à travers des dialogues de confiance et de haut niveau sur l'énergie ainsi que l'amélioration de la transparence sur les marchés. La sécurité d'approvisionnement joue un rôle crucial pour un pays fortement dépendant en importations de pétrole et de gaz naturel comme l'Allemagne. La banque de données de l'Initiative commune sur les données pétrolières (JODI) vise à augmenter la transparence dans le secteur de l’énergie. Elle est coordonnée depuis janvier 2005 par le secrétariat du FIE et a été élargie en mai 2014 à la banque de données publique JODI Gaz. La Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat), l'AIE , l'Organisation latino-américaine de l'énergie (OLADE), l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC) ainsi que la Commission de statistique de l'ONU (UNSD) soutiennent ce processus.

Dans le cadre du FIE, la plus grande rencontre au monde des ministres de l'Énergie des pays producteurs et consommateurs a lieu tous les deux ans. La 15ème rencontre du FIE a eu lieu en 2016 en Algérie. L'Allemagne est membre permanent au sein du comité exécutif du FIE. Comme d'autres grands pays consommateurs d'énergie, l'Allemagne soutient financièrement le secrétariat.

REN21

Le réseau politique REN21 (Renewable Energy Policy Network for the 21st Century), largement promu et cofondé par l'Allemagne à l'issue de la conférence « renewables 2004 », joue un rôle central en soutenant de manière conceptuelle et organisationnelle les pays hôtes des IREC (conférences internationales sur les énergies renouvelables). Le REN 21 est composé de représentants des gouvernements, d'organisations internationales et de la société civile et du secteur privé issus des domaines de l'énergie, de l'environnement et du développement.

REN 21 publie entre autres le « rapport sur le statut mondial des énergies renouvelables » (GSR) qui traite le développement mondial des énergies renouvelables et est devenu ainsi une référence standard en matière de développement et d'investissements dans les énergies renouvelables. Le rapport annuel présente la situation et la répartition géographique des capacités installées en énergies renouvelables, les objectifs de développement et les instruments politiques, les investissements réalisés dans les énergies renouvelables à l'échelle mondiale ainsi qu'une carte interactive avec des informations propres à chaque pays.

Le Partenariat mondiale pour les bioénergies (GBEP)

Le GBEP a été initié par le G8 et créé en 2006. Le secrétariat du GBEP est situé au sein de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (Food and Agricultural Organization - FAO) à Rome. Actuellement, 23 États et 14 organisations internationales sont partenaires (membres) du GBEP, parmi lesquels de nombreux pays industrialisés. 22 autres États et 11 organisations internationales ont un statut d'observateur (parmi lesquels un grand nombre venant d'Asie et d'Afrique).

Un objectif essentiel de l'Allemagne est de renforcer et de faire avancer l'Initiative à travers une participation active. L'élaboration des indicateurs de durabilité pour les bioénergies du GBEP a été un jalon majeur permettant la catégorisation de l'utilisation de la biomasse du point de vue de la durabilité.

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