Article - Coopération internationale

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

Introduction

OCDE

© OECD

Institution multilatérale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) observe et analyse les tendances et les évolutions de la politique économique dans ses États membres et dans le reste du monde. Son but est d’œuvrer en faveur d’une politique qui augmente le bien-être économique et social sur la base d’une économie de marché fonctionnant dans un cadre démocratique. L'OCDE traite les questions de macropolitique et de politique structurelle sur une base transnationale. À cet effet, elle réalise des analyses et des prévisions indépendantes, ainsi que des études sur certains pays et des rapports thématiques sur les grandes questions de politique économique. Son attention se porte sur les défis à long terme de la politique économique. C’est pourquoi l’OCDE est un forum majeur pour le débat sur les enjeux structurels. Elle apporte des contributions précieuses aux négociations au sein d'autres organisations et forums internationaux tels que le G7 et le G20. L'OCDE est aussi particulièrement importante pour l'Allemagne en tant qu'organisme normatif international dans sa recherche de conditions de concurrence équitables. Les principes directeurs de l’OCDE à l'intention des entreprises multinationales pour une conduite responsable des entreprises en sont un exemple marquant.

Les principales publications de l’OCDE incluent ses travaux sur la politique économique, des prévisions sur l’évolution de l’économie internationale (« World Economic Outlook ») et des recommandations politiques fondées sur ses études par pays qui analysent les défis concrets pour la politique économique des différents pays.

Le travail de l'OCDE repose sur les plus de 300 comités spécialisés avec des sous-comités et des groupes d'experts dans lesquels les représentants des États membres discutent de sujets techniques spécifiques, échangent et émettent des recommandations d'action pour un grand nombre de domaines politiques particuliers tels que l'économie, le commerce, le climat, l'environnement, l'emploi, l'éducation ou les marchés financiers.

Au nom du gouvernement fédéral, le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat (BMWK) est responsable des comités spécialisés de l'OCDE en charge des sujets de la politique économique, du commerce, des crédits à l'exportation, des investissements, du climat, de l'économie numérique, de la concurrence, des statistiques, du développement régional, de l'industrie, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, des petites et moyennes entreprises, de la construction navale, de la sidérurgie, du tourisme et de la corruption (Convention sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales).

Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales

Pour les entreprises, l’ouverture des marchés, des frais de transaction réduits et des réseaux de communication de plus en plus performants ont facilité sensiblement leurs activités à l'étranger. Un grand nombre d’entreprises s’engagent sur place pour s’assurer des contrats et des débouchés pour leurs produits sur les marchés locaux. Ces activités profitent également à l’économie allemande en raison des exportations traditionnellement fortes et de l’engagement des entreprises allemandes à l’étranger. Dans le même temps, les activités des entreprises à l'étranger devraient aussi apporter une contribution au progrès économique, écologique et social dans les pays cibles et surtout dans les pays en développement en vue du développement durable visé. Les conséquences négatives pour les êtres humains, l'environnement et la planète liées potentiellement aux activités des entreprises doivent être évitées ou minimisées dans la mesure du possible.

Dans ce but, l'OCDE a systématiquement développé au cours des dernières décennies ses travaux en matière de gestion d'entreprise responsable. En 1976 déjà, les États membres de l'OCDE avaient adopté les « Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales ». Dès lors, les principes directeurs ont été révisées à plusieurs reprises afin de les adapter aux développements actuels. Ils s'appliquent à toute entreprise qui opère de manière transfrontalière dans où à partir d'un pays de l'OCDE et contiennent des consignes d'action importantes pour ces entreprises, par exemple concernant la protection des droits des travailleurs, de l'environnement et du climat et la prévention des violations des droits de l'homme. Afin de mieux faire connaître ces principes directeurs et d'instaurer un forum de médiation en cas de plaintes contre des violations des principes directeurs, un système de Points de contact nationaux (PCN) a été créé. Le PCN allemand est rattaché au ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat (BMWK).

Corruption à l'étranger – Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption

La corruption n'a pas seulement des conséquences graves sur la société et les institutions étatiques mais elle fausse aussi la concurrence. Si des entreprises obtiennent des avantages au moyen de paiements de pots-de-vin, une concurrence loyale n'est pas possible, que ce soit pour le commerce national ou international.

La Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers

La communauté internationale travaille depuis plusieurs décennies déjà à la mise en place de normes uniformes pour la lutte contre la corruption. Un des instruments les plus importants est la Convention de l'OCDE sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers du 17 décembre 1997 (en anglais). La Convention oblige les États contractants à pénaliser la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. Tous les États membres de l'OCDE ainsi que sept autres États dont l'Afrique du Sud, l'Argentine et le Brésil ont adhéré à la Convention.

Grâce à la Convention, la corruption d'agents publics étrangers fait l'objet de toujours plus de poursuites dans ses États membres. L'Allemagne a adhéré à la Convention dès l'année 1998 et est un des premiers pays en matière de lutte et de répression de la corruption à l'étranger.

Mise en œuvre de la Convention en Allemagne

Des informations sur la situation actuelle de la lutte contre la corruption à l'étranger que mène l'Allemagne sont disponibles dans les rapports du Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption (en anglais). Le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption surveille la mise en œuvre de la Convention de l'OCDE dans les États membres. À cette fin, le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption émet régulièrement des rapports complets sur l'avancement de la mise en œuvre qui sont établis dans le cadre d'un suivi en plusieurs phases.

L'Allemagne a été évaluée pour la quatrième fois en juin 2018. Le rapport du Groupe de travail donne un aperçu complet sur ce qui a été accompli en Allemagne en matière de lutte contre la corruption à l'étranger. L'OCDE conclut en saluant les efforts de l'Allemagne qui est un des pays les plus actifs dans la répression de la corruption à l'étranger. Elle émet toutefois plusieurs recommandations pour continuer d'améliorer la mise en œuvre de la Convention. Voir le rapport actuel de suivi de la phase 4 ainsi que le rapport de 2021.

Information pour les entreprises actives à l'étranger

Le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat et le ministère fédéral de la Justice et de la Protection des Consommateurs mettent à disposition une note d'information pour lutter contre la corruption qui s'adresse avant tout aux entreprises étant également actives à l'étranger.

La note d'information offre un aperçu du cadre juridique international et national. Elle offre surtout des renseignements et soumet des suggestions sur la manière d'éviter la corruption dans les transactions commerciales internationales. Outre ces suggestions, la note d'information renvoie aussi à des propositions complémentaires et plus complètes.

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