Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

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  • Face à l'évolution épidémique, les risques conjoncturels sont redevenus plus importants dernièrement. Dans l'ensemble, la performance économique n'augmentera que faiblement au dernier trimestre de l'année. Tandis que les secteurs tertiaires marqués par des contacts intenses ont été freinés par les nouvelles restrictions telles que les règles 2G (personnes vaccinées ou guéries), l'industrie continue de pâtir de
    la pénurie des produits semi-finis. Le niveau record de cette pénurie devrait cependant être bientôt surmonté.
  • La production industrielle a augmenté de nouveau en octobre. De fortes hausses ont été enregistrées dans les secteurs particulièrement importants des véhicules et des pièces de véhicules ainsi que de la construction mécanique. Depuis des mois déjà, ces deux secteurs industriels sont particulièrement touchés par la pénurie de semi-conducteurs.La production reste cependant au-dessous du niveau d'avant la crise et les perspectives demeurent modérées.
  • En octobre, les chiffres d'affaires dans le commerce de détail ont de nouveau légèrement baissé mais sont restés supérieurs à leur niveau d'avant la crise, soit de février 2020. Compte tenu de l'évolution actuelle de la pandémie et des prix élevés, les consommateurs privés et distributeurs ont été de nouveau déstabilisés ces derniers temps.
  • Le taux d'inflation a augmenté en novembre pour atteindre 5,2 %, ce qui était en partie dû à un effet de base. Déjà depuis le début de l'année, le taux d'inflation est nettement plus élevé que d'habitude en raison de facteurs spéciaux.
    Au milieu de l'année, il a augmenté de nouveau fortement en raison de la réduction temporaire des taux du chiffre d'affaires à compter du 1er juillet 2020.
    L'augmentation des prix à la consommation devrait de nouveau ralentir vers le début de l'année prochaine après la fin des effets spéciaux.
  • Le marché du travail est jusqu'à présent à peine touché par la quatrième vague de la pandémie et la reprise se poursuit. En novembre, le chômage a de nouveau nettement diminué après correction des variations saisonnières et en octobre, le nombre de personnes actives a continué d'évoluer favorablement après correction des variations saisonnières. En septembre, le chômage partiel est pratiquement resté au même niveau (0,8 millions de personnes). Le nombre de déclarations de chômage partiel a cependant de nouveau augmenté.
  • En 2021, le nombre de faillites d'entreprises devrait de nouveau être plus faible que l'année précédente et tombera probablement à un niveau record. Entre janvier et septembre, seulement 10 682 entreprises ont déclaré faillite, soit 14,5 % de moins par rapport à la même période de l'année précédente. Pour l'automne, aucune tendance haussière ne se dessine à l'horizon.
    Pour l'année prochaine, on ne peut pas tabler actuellement sur d'importants effets de rattrapage.

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1 Le présent rapport se base sur des données disponibles au 10 décembre 2021. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières.

LA SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE FREINE LA REPRISE ÉCONOMIQUE

L'économie allemande se prépare à un hiver difficile marqué par le coronavirus. Après que la performance économique a augmenté de 1,7 % au troisième trimestre, on s'attend au quatrième trimestre seulement à une faible évolution du produit intérieur brut. Cela est dû à la situation épidémiologique qui devrait freiner à nouveau la reprise enregistrée dans le secteur tertiaire l'été dernier. À travers les restrictions telles que les règles 2G (personnes vaccinées ou guéries) et les restrictions régionales, le secteur de l'hôtellerie et dans une moindre mesure celui du commerce de détail devraient surtout être touchés. Les difficultés d'approvisionnement et les coûts d’approvisionnement élevés continuent de se répercuter négativement sur l'industrie. Cela a freiné la production au cours de l'année, et ce malgré l'évolution favorable des commandes. Une première lueur d'espoir : la production dans les industries manufacturières a pu de nouveau nettement augmenter en octobre après un été perturbé. Selon des données d'associations, le secteur important des véhicules en particulier, a enregistré des hausses à deux chiffres de sa production au cours des trois derniers mois. Cela est un premier indice qui montre que les entreprises apprennent à gérer leurs difficultés d'approvisionnement en réorganisant leur approvisionnement. Si les problèmes d'approvisionnement sont surmontés l'année prochaine, on peut s'attendre à une nette accélération de la reprise économique.

Le taux d'inflation a constamment augmenté. La pénurie de matières premières et de produits intermédiaires ainsi que les prix élevés de l'énergie continuent de se faire ressentir. Le taux d'inflation devrait nettement baisser l'année prochaine lorsque les effets spéciaux tels que la réduction temporaire du taux du chiffre d'affaires et la forte augmentation des prix des matières premières sur le marché mondial ne se reflèteront plus dans la comparaison par rapport à l'année précédente. La plupart des experts économiques partagent ce pronostic, également confirmé par les pronostics actuels.

La reprise du marché du travail se poursuit mais à un rythme moins soutenu. Le nombre de personnes actives a continué à évoluer favorablement, le chômage a de nouveau nettement diminué. Le chômage partiel est resté au même niveau, mais en raison des problèmes d'approvisionnement et des nouvelles restrictions, le nombre de déclarations de chômage partiel a de nouveau augmenté dans les industries manufacturières et dans l'hôtellerie. Selon les indicateurs provisoires, l'essor sur le marché du travail persistera dans les mois à venir à un rythme moins soutenu.

L'ÉCONOMIE MONDIALE TOUJOURS AFFECTÉE PAR DES DIFFICULTÉS D'APPROVISIONNEMENT

L’économie mondiale continue de pâtir des difficultés d'approvisionnement
en produits semi-finis et matières premières importants. Tant la production industrielle dans son ensemble que le commerce mondial ont diminué au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent (respectivement -0,2 % et -1,1 %).
La production mondiale a surtout chuté dans les pays émergents et en développement, tandis qu'elle est restée dans l'ensemble constante dans les pays industrialisés. Dernièrement (en septembre), la production industrielle mondiale et le commerce mondial ont continué de diminuer légèrement. Le climat du côté des entreprises est cependant relativement stable. En novembre, l'indice des directeurs d'achat de J. P. Morgan / IHS Markit a augmenté de 0,3 points pour atteindre 54,8 points.
Les sous-indices pour le secteur tertiaire ainsi que l'industrie s'élèvent respectivement à 55,6 points et 54,2 points et sont ainsi largement au-dessus du seuil de croissance de 50 points.

LE COMMERCE EXTÉRIEUR ENREGISTRE DE FORTES HAUSSES AU DÉBUT DU QUATRIÈME TRIMESTRE

En données corrigées des variations saisonnières, en octobre, les exportations de marchandises ont augmenté de 3,3 % en prix courants par rapport au mois précédent (septembre : +1,5 %). Cette nette hausse a permis de compenser les pertes subies en août (-1,8 %). Comparées sur deux mois, elles ont augmenté de 2,2 %. En situation de prix des exportations modérément plus élevés, les exportations ont également fortement progressé en chiffres corrigés des prix. En octobre, les importations nominales de marchandises ont augmenté pour la troisième fois consécutive par rapport au mois précédent et corrigées des variations saisonnières, dernièrement de 3,0 % (septembre +2,3 %).
Comparée sur deux mois, la hausse est encore plus forte (+4,6 %). En raison des prix des importations nettement à la hausse, les importations devraient cependant avoir augmenté moins fortement.

Au niveau national, les indicateurs provisoires relatifs aux échanges extérieurs montrent l'écart actuel entre l'offre et la demande. Les entrées de commandes venant de l'étranger ont certes diminué en octobre, surtout en raison d'un volume plus faible des grosses commandes, de 13,1 % mais cette chute considérable a été obtenue à partir de la plus haute valeur enregistrée depuis 1991. Les attentes en matière d'exportations de l'institut ifo montrent que les industries manufacturières ont du mal à satisfaire la demande.

En novembre, le solde ne s'est remis que faiblement de sa baisse au mois précédent et se situe au niveau du mois de février. Moins d'un cinquième des entreprises table actuellement sur une amélioration d'ici février 2022. Malgré les difficultés d'approvisionnement, les perspectives pour les échanges extérieurs allemands restent positives dans l'ensemble compte tenu du bon niveau des commandes.

EN RAISON DES PROBLÈMES D'APPROVISIONNEMENT, LES PERSPECTIVES DE LA CONJONCTURE INDUSTRIELLE RESTENT MOROSES MALGRÉ UNE FORTE AUGMENTATION DE LA PRODUCTION

La production dans le secteur secondaire a augmenté de 2,8 % en octobre par rapport au mois précédent. La production industrielle a progressé de 3,2 %, tandis que celle dans le secteur de la construction a augmenté de 1,2 %.

Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont chuté de 6,9 % en octobre par rapport au mois précédent. En particulier, la demande de biens d'équipements a considérablement diminué de 10,7 %. Comparées sur deux mois, les entrées de commandes ont baissé de 6,2 %. En octobre, elles sont désormais légèrement inférieures au niveau de l'année précédente ( -1,0 % par rapport à octobre 2020). Dans l'ensemble, les entrées de commandes sont actuellement plutôt variables : après avoir grimpé pour atteindre un niveau record au milieu de l'année 2021, l'indice a baissé de plus de 16 points au cours des derniers mois. C'est surtout l'évolution très fluctuante des grosses commandes qui influence les données. Sans les prendre en compte, les entrées de commandes ont seulement diminué de 1,8 % en octobre.

Depuis le début de l'année, la production industrielle est freinée par des problèmes d'approvisionnement en produits semi-finis et matières premières importants. Elle a par conséquent nettement chuté pendant l'été. Face à la conjoncture tendue, la tendance inversée en octobre signale une normalisation par rapport aux chutes précédentes, même si les pertes de production du début de l'année n'ont pas encore été compensées et les difficultés d'approvisionnement persistent dans de nombreux secteurs.
La forte augmentation de la production dans les secteurs importants des véhicules et des composants automobiles (+12,6 %) ainsi que de la construction mécanique (+5,0 %) est un signal positif.
Depuis des mois déjà, ces deux secteurs industriels sont particulièrement touchés par la pénurie de semi-conducteurs notamment. En partant d'un niveau faible, une tendance légèrement à la hausse a été enregistrée. Il y a eu également des augmentations dans les secteurs des autres équipements de transport (+8,2 %) ainsi que des appareils de traitement de données (+3,4 %). Des diminutions ont été enregistrées dans les secteurs des produits chimiques et pharmaceutiques (-4,0 % et -3,7 %).

Dans l'ensemble, les perspectives pour la conjoncture industrielle restent mitigées. Les indices sur le climat les plus récents confirment ce constat. Les perturbations dues aux difficultés d'approvisionnement devraient encore accompagner l'industrie quelques temps et se résorber lentement l'année prochaine seulement.

LE CHIFFRE D'AFFAIRES DU COMMERCE DE DÉTAIL DE NOUVEAU LÉGÈREMENT À LA BAISSE

Dans le commerce de détail (à l'exception des véhicules automobiles), les chiffres d'affaires ont baissé faiblement de 0,3 % en octobre, après avoir déjà nettement diminué de 1,9 % en septembre. Le commerce de détail de textiles, vêtements, chaussures et maroquinerie a certes signalé une hausse de son chiffre d'affaires de 5,4 % en octobre après une chute en septembre, mais était nettement inférieur au niveau d'avant la crise en février 2020 (-3,5 %).
Les ventes par correspondance et sur internet ont également enregistré une augmentation du chiffre d'affaires de 4,9 % et ont dépassé ainsi nettement le niveau d'avant la crise (de 32,9 %). Pour les nouvelles immatriculations de véhicules par des utilisateurs privés, une forte hausse de 6,4 % a été enregistrée en novembre après avoir chuté de 3,4 % au cours du mois précédent.

Lors des perspectives pour les prochains mois, il importe de prendre en compte le fait que les consommateurs privés et les distributeurs pourraient être prudents dans leurs comportements en raison de la situation épidémiologique actuelle et des prix à la hausse. En novembre, les attentes commerciales établies par l'institut ifo dans le commerce de détail ont été encore plus pessimistes qu'elles ne l'étaient auparavant et se sont donc dégradées pour le cinquième mois consécutif. L'étude GfK du climat de la consommation laisse également présager une détérioration. Pour le mois de décembre, on s'attend à une forte chute de l'indice qui se situera alors dans un niveau nettement négatif. Compte tenu du nombre de cas de coronavirus toujours élevé et des taux élevés de l'inflation, les perspectives pour les ventes de Noël sont moroses.

En novembre, le niveau des prix a diminué de 0,2 % par rapport au mois précédent (octobre : +0,5 %). Le taux d'inflation, soit l'évolution du niveau des prix par rapport à l'année précédente, a augmenté de 0,7 points de pourcentage pour passer à 5,2 % en novembre, soit le taux le plus élevé depuis 1992.
L'augmentation du taux d'inflation est aussi dans une moindre mesure liée à un effet de base, étant donné que l'indice des prix à la consommation avait diminué de 0,3 % en novembre 2020 par rapport au mois précédent.

Comme attendu, le taux d'inflation avait fortement progressé de 1,5 points de pourcentage en juillet.
Ce niveau élevé enregistré depuis le milieu de l'année s'explique par un effet de base en raison de la réduction temporaire des taux du chiffre d'affaires l'année précédente. Les prix à la consommation actuels aux taux de TVA « normaux » sont comparés aux prix lorsqu'ils étaient temporairement réduits. Au début de l'année déjà, d'autres effets spéciaux tels que la reprise des prix à l'importation et des coûts des matières premières ainsi que l'introduction de la tarification du carbone avaient nettement fait augmenter le taux d'inflation. Sans ces effets spéciaux, l'augmentation devrait de nouveau ralentir vers la fin de l'année en cours et le début de l'année prochaine. Par ailleurs, la pénurie de produits semi-finis tels que les semi-conducteurs contribue à la hausse des prix. On ne peut s'attendre à une situation moins tendue qu'au cours de l'année 2022. L'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) s'élevait en novembre à 3,3 % (octobre : +2,9 %) et atteignait ainsi sa valeur la plus élevée depuis janvier 1994. Le prix de l'énergie a fortement grimpé de 22,1 % en glissement annuel (septembre : +18,6 %). Actuellement, les développements sur les marchés des matières premières laissent présager une baisse du prix du pétrole sur le moyen terme. En ce qui concerne les produits alimentaires, le taux annuel s'élève à 4,5 % (octobre : 4,4 %).

LA REPRISE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL SE POURSUIT.

L'évolution positive du marché de l'emploi s'est poursuivie. Les conséquences de la quatrième vague sont à peine perceptibles jusqu'à présent.
Le chômage et le sous-emploi ont de nouveau diminué en novembre respectivement de 34 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. En chiffres non corrigés, le chômage a reculé fortement de 60 000 personnes et s'élève désormais à 2,32 millions de personnes.
382 000 personnes de moins étaient inscrites au chômage par rapport au même mois de l'année précédente. Une évolution positive a également été enregistrée pour le nombre de personnes actives et le nombre d'emplois soumis aux cotisations sociales. En octobre, le nombre de personnes actives a augmenté de 34 000 en données corrigées des variations saisonnières. Selon les chiffres non corrigés, l'Allemagne comptait 45,3 millions de personnes actives, soit 289 000 personnes de plus que l'année précédente.

Par rapport au mois précédent, le nombre d’emplois soumis aux cotisations sociales a fortement augmenté de 46 000 personnes en septembre.
Selon les estimations de l'Agence fédérale pour l'emploi, le chômage partiel est resté presque inchangé en septembre (0,8 millions de personnes). En octobre, le nombre de personnes au chômage partiel devrait rester également presque inchangé. Toutefois, le nombre de déclarations de chômage partiel a de nouveau augmenté, d'une part dans les industries manufacturières en raison des difficultés d'approvisionnement, et d'autre part, dans l'hôtellerie en raison des nouvelles restrictions.
La demande en main-d’œuvre a continué d'augmenter. Les indicateurs provisoires basés sur les sondages de l'institut de recherche sur l'emploi et les professions (IAB) et de l'institut ifo ont présenté des évolutions différentes en novembre. Le baromètre de l'emploi de l'institut ifo a légèrement augmenté. L'indicateur de l'Institut de recherche sur l'emploi et les professions (IAB) a quant à lui diminué, mais se maintient cependant à un niveau élevé. Dans les mois à venir, l'évolution positive sur le marché du travail devrait se poursuivre. Le chômage partiel devrait cependant de nouveau augmenter.

LA BAISSE DU NOMBRE DE FAILLITTES SE POURSUIT

Les tribunaux d'instances ont enregistré 10 682 faillites d'entreprises entre janvier et septembre. Soit 14,5 % de moins qu'à la même période de l'année précédente. Bien que l'indicateur « IWH Insolvenztrend » de l'institut pour la recherche économique de Halle s'attend à une légère hausse du nombre de faillites, pour l'année 2021 dans son ensemble, le nombre de procédures collectives devrait passer en dessous du niveau de l'année précédente pour tomber à un nouveau plancher record. Pour l'année prochaine, on ne table pas actuellement sur d'importants effets de rattrapage, même si les incertitudes concernant l'évolution de la pandémie avec le variant Omicron se sont accrues.