Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

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  • Les difficultés d'approvisionnement persistantes en produits intermédiaires et en matières premières se sont aggravées. Elles freinent l'industrie allemande. En septembre, la production industrielle a continué de reculer. Malgré des carnets de commande bien remplis, la conjoncture industrielle restera ralentie jusqu'à l'année prochaine. Par contre, les entreprises du secteur des services bénéficient de l'assouplissement des mesures de protection et considèrent que leur situation s'est améliorée. Face à l'évolution épidémique cependant, les risques sont redevenus plus importants. Dans l'ensemble, la performance économique n'augmentera que faiblement au dernier trimestre de l'année.
  • La production industrielle a continué de diminuer en septembre. L'industrie automobile a certes vu sa production augmenter de nouveau, mais la construction mécanique, les équipements électriques, les produits informatiques et les produits métalliques ont enregistré des baisses de production. Les perspectives de la conjoncture industrielle se sont dégradées malgré une forte demande.
  • En septembre, les chiffres d'affaires dans le commerce de détail ont de nouveau baissé mais sont restés supérieurs à leur niveau d'avant la crise, soit de février 2020.
  • En octobre, le taux d'inflation s'est élevé à 4,5 %, soit à un niveau relativement élevé. Déjà depuis le début de l'année, le taux d'inflation est nettement plus élevé que d'habitude en raison de facteurs spéciaux. Au milieu de l'année, il est monté en flèche, comme attendu, en raison d'un effet de base dû à la réduction temporaire des taux du chiffre d'affaires. L'augmentation des prix à la consommation devrait de nouveau ralentir vers le début de l'année prochaine après la fin des effets spéciaux.
  • La reprise du marché du travail se poursuit à un rythme moins soutenu. En octobre, le chômage a de nouveau nettement diminué après correction des variations saisonnières et en septembre, le nombre de personnes actives a continué d'évoluer favorablement après correction des variations saisonnières. En août, le chômage partiel a diminué pour atteindre 0,8 million de personnes. Il continuera probablement à baisser en septembre.
  • En 2021, le nombre de faillites d'entreprises devrait être plus faible que l'année précédente et tombera probablement à un niveau record. Entre janvier et août, seulement 9 637 entreprises ont déclaré faillite, soit 16 % de moins par rapport à la même période de l'année précédente. Pour l'automne, aucune tendance haussière ne se dessine à l'horizon. Pour l'année prochaine, on ne peut pas tabler sur d'importants effets de rattrapage.

LA REPRISE ÉCONOMIQUE SE POURSUIT MAIS LES RISQUES AUGMENTENT EN RAISON DE LA SITUATION PANDÉMIQUE

L’économie allemande se trouve sur la voie de la croissance. Au troisième trimestre, la performance économique a augmenté de 1,8 % après avoir progressé de 1,9 % au deuxième trimestre. La conjoncture industrielle restera toutefois ralentie pour un certain temps en raison des problèmes d'approvisionnement en produits intermédiaires. Cela vaut notamment pour l'industrie automobile qui souffre d'un manque de semi-conducteurs. Ainsi, malgré une demande mondiale de produits de fabrication allemande constamment forte, les industries manufacturières ne sont pas capables d'augmenter la production à large échelle. Selon les chiffres les plus récents, la production industrielle a même encore reculé. En revanche, la conjoncture intérieure et notamment les secteurs des services ont repris des couleurs. Même si les perspectives sont redevenues plus moroses en raison de l'évolution pandémique actuelle, la conjoncture des services pourra probablement compenser les faiblesses du secteur industriel au cours de l'année. Dans l'ensemble toutefois, le produit intérieur brut n'augmentera que faiblement au dernier trimestre de l'année. Lorsque les problèmes d'approvisionnement dans l'industrie seront progressivement surmontés l'année prochaine, on peut s'attendre à une nette accélération de la reprise économique. Le taux d'inflation a constamment augmenté. La pénurie de matières premières et de produits intermédiaires se fait ressentir également en Allemagne. Le taux d'inflation devrait nettement baisser l'année prochaine lorsque les effets spéciaux tels que la réduction temporaire du taux du chiffre d'affaires au deuxième semestre de l'année passée, la forte augmentation des prix des matières premières sur le marché mondial et la hausse des prix énergétiques dans le cadre du paquet climat ne se reflèteront plus dans la comparaison par rapport à l'année précédente. La plupart des experts économiques partagent ce pronostic, également confirmé par les pronostics actuels. La reprise du marché du travail se poursuit mais à un rythme moins soutenu. Le nombre de personnes actives a continué à évoluer favorablement, le chômage a de nouveau nettement diminué. Le chômage partiel a encore baissé, mais en raison des problèmes d'approvisionnement, le nombre de déclarations de chômage partiel a de nouveau augmenté dans les industries manufacturières. Selon les indicateurs provisoires, l'essor sur le marché du travail persistera dans les mois à venir à un rythme moins soutenu.

L’ÉCONOMIE MONDIALE RESTE FREINÉE

Après avoir connu une évolution faible au deuxième semestre, la production industrielle mondiale et le commerce mondial de biens se sont développés de manière atone au milieu du troisième trimestre. En août, la production mondiale a reculé de 0,4 % par rapport au mois précédent (juillet : ±0,0 %), ce qui s'explique par une pénurie constante de produits semi-finis importants tels que les semi-conducteurs. Le commerce mondial a progressé de 0,8 % après avoir baissé de 1,4 % en juillet. L'affaiblissement de la conjoncture est notamment parti des pays en développement et des pays émergents dans lesquels des mesures de protection contre des infections ont été prises en raison des faibles progrès quant au nombre de personnes vaccinées. En octobre, l'indice des directeurs d'achat de J. P. Morgan / IHS Markit a cependant augmenté de 1,8 points pour atteindre 55,6 points. Dans l'industrie, par contre, l'indice de sentiment n'a progressé que légèrement de 0,2 points pour atteindre 54,3 points. Ainsi, l'indice composite des directeurs d'achat de J. P. Morgan / IHS Markit a de nouveau augmenté (+1,2 points pour atteindre 54,5 points), ce qui est nettement au-dessus du seuil de croissance de 50 points.

AUGMENTATION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS

En données corrigées des variations saisonnières, en septembre, la valeur des exportations de marchandises et de services a légèrement augmenté de 0,4 % en prix courants par rapport au mois précédent (août : -1,8 %).
En comparaison trimestrielle, elle a augmenté de 1,1 %. Cependant, face à l'augmentation plus forte des prix à l'exportation, les exportations réelles ont probablement diminué. En septembre, les importations nominales de biens et de services ont augmenté de 1,3 % par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières, ce qui est comparable à l'évolution en août (+1,4 %). En comparaison trimestrielle, elles ont progressé de 4,2 %. Toutefois, en raison de la forte hausse des prix à l'importation, les importations réelles ont probablement légèrement baissé.

Les indicateurs provisoires relatifs aux échanges extérieurs allemands sont hétérogènes. En septembre, les entrées de commandes en provenance de l'étranger ont augmenté de 6,3 % par rapport au mois précédent. Toutefois, cette hausse a été précédée par un recul de 9,2 %. En comparaison trimestrielle et brossant donc un tableau moins volatile, les commandes en provenance de l'étranger ont augmenté dans l'ensemble de 4,1 %. Les grandes commandes supérieures à la moyenne ont probablement eu une incidence sur l'évolution de la demande au cours des derniers mois. Les attentes en matière d'exportations établies par l'institut ifo dans les industries manufacturières se sont nettement assombries en octobre après avoir enregistré une légère reprise au mois précédent. Les problèmes d'approvisionnement concernant les produits intermédiaires ont désormais également un impact sur les exportations industrielles. Malgré les goulots d’étranglement en matière d'approvisionnement, les perspectives pour les échanges extérieurs allemands restent positives dans l'ensemble. La demande mondiale de biens allemands se trouve à un niveau élevé.

EN RAISON DES PROBLÈMES D'APPROVISIONNEMENT, LES PERSPECTIVES DE LA CONJONCTURE INDUSTRIELLE RESTENT MOROSES MALGRÉ UNE FORTE DEMANDE

En septembre, la production dans le secteur secondaire a diminué de 1,1 % par rapport au mois précédent. La production dans l'industrie a diminué de 1,5 % tandis que la production dans le secteur de la construction a augmenté de 1,1 %. En comparaison trimestrielle, la production dans le secteur secondaire a diminué de 2,4 % au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre. La production a baissé de 2,4 % dans l'industrie et de 2,1 % dans le secteur de la construction.

Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont augmenté de 1,3 % en septembre par rapport au mois précédent, après avoir cependant enregistré une baisse de 8,8 % en août. Les entrées de commandes ont donc poursuivi de manière modérée leur tendance haussière observée depuis le début de l'année. Au troisième trimestre, le volume des commandes a augmenté de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre. Sans tenir compte des commandes importantes, le volume des commandes a cependant baissé considérablement de 3,6 %. Cette légère hausse enregistrée en septembre est due à la forte demande venant des pays hors zone euro (+14,9 %). Les commandes émanant du marché intérieur et de la zone euro ont cependant baissé respectivement de 5,9% et de 7,3%. La demande dans les secteurs importants que sont l'industrie automobile et la construction mécanique a eu un impact important sur les commandes, tandis que la demande dans les secteurs des autres équipements de transport, de la chimie, des appareils informatiques et optiques a nettement baissé. Au troisième trimestre, les commandes dans les industries manufacturières étaient à un niveau élevé et ont dépassé au troisième trimestre de plus de 13 % leur niveau d'avant la crise au quatrième trimestre de 2019.

Après avoir nettement reculé en août (-4,3 %), la production industrielle a encore reculé de 1,5 % en septembre. Les problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs, en produits intermédiaires et en matières premières qui persistent déjà depuis un certain temps ont donc un impact considérable touchant plusieurs domaines. En septembre, le secteur important de l'industrie automobile a certes pu augmenter légèrement sa production, mais en août, il avait enregistré une chute de 18,9 %. D'autres secteurs ont signalé des reculs comme par exemple le secteur important de la construction mécanique (-3,3 %) ou ceux des équipements électriques (-3,3 %), des matériels informatiques (-4,3 %) et des produits métalliques (-0,5 %). En octobre, le climat des affaires dans les entreprises s'est dégradé pour la quatrième fois consécutive, mais il s'était presque continuellement amélioré au premier semestre. Face aux problèmes d'approvisionnement, les attentes en matière d'exportations dans l'industrie se sont nettement assombries en octobre. Les perspectives pour la conjoncture industrielle restent donc moroses jusqu'à la résolution définitive des problèmes d'approvisionnement concernant les matières premières et les produits intermédiaires. La demande reste toutefois à un niveau très élevé.

NOUVEAU RECUL DU TAUX DU CHIFFRE D’AFFAIRES DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL

Dans le commerce de détail (à l'exception des véhicules automobiles), les chiffres d'affaires ont baissé de 2,5 % en septembre, après avoir augmenté légèrement de 1,2 % en août. L'incertitude enregistrée chez les consommateurs et les distributeurs pourrait s'expliquer par la hausse des prix et les incertitudes concernant l'évolution des infections. Le commerce de détail de textiles, vêtements et chaussures a signalé une chute de son chiffre d'affaires de 9,6 % en septembre et était ainsi nettement inférieur au niveau d'avant la crise en février 2020 (-7,8 %). Les ventes par correspondance et sur internet ont également enregistré un recul du chiffre d'affaires de 2,0 %, mais elles continuent à dépasser nettement le niveau d'avant la crise (+27,2 %). Pour les nouvelles immatriculations de véhicules par des utilisateurs privés, une baisse de 3,4 % a été enregistrée en octobre après avoir augmenté pendant cinq mois de suite.

Les indicateurs provisoires de l'institut ifo et de la société GfK relatifs à l'évolution de la consommation des ménages ont été hétérogènes. En octobre, les attentes commerciales établies par l'institut ifo dans le commerce de détail ont été encore plus pessimistes qu'elles ne l'étaient auparavant et se sont donc dégradées pour le quatrième mois consécutif. Par contre, l'étude GfK du climat de la consommation s'est nettement améliorée en octobre et est de nouveau positive. On table sur une poursuite de cette tendance en novembre étant donné que les consommateurs ne sont plus aussi enclins à économiser leur argent.

En octobre, le niveau des prix a augmenté de 0,5 % par rapport au mois précédent (août et septembre : ±0,0 %). Le taux d'inflation, soit l'évolution du niveau des prix par rapport à l'année précédente, a augmenté de 0,4 points de pourcentage pour passer à 4,5 % en octobre. Il s'agissait de la valeur la plus élevée depuis août 1993. Conformément aux attentes, le taux d'inflation avait enregistré un bond de 1,5 points de pourcentages en juillet. Ce niveau élevé enregistré depuis le milieu de l'année s'explique par un effet de base en raison de la réduction temporaire des taux du chiffre d'affaires l'année précédente. Les prix à la consommation actuels aux taux de TVA « normaux » sont comparés aux prix lorsqu'ils étaient temporairement réduits. Au début de l'année déjà, d'autres effets spéciaux tels que la reprise des prix à l'importation et des coûts des matières premières ainsi que l'introduction de la tarification du carbone avaient nettement fait augmenter le taux d'inflation. Sans ces effets spéciaux, l'augmentation devrait de nouveau ralentir vers la fin de l'année en cours et le début de l'année prochaine. Par ailleurs, la pénurie de produits semi-finis tels que les semi-conducteurs contribue à la hausse des prix. On ne peut s'attendre à une situation moins tendue qu'au cours de l'année 2022. L'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) n'a pas changé et s'élevait en octobre à +2,9 %. Le prix de l'énergie a fortement grimpé de 18,6 % en glissement annuel (septembre : +14,3 %). Actuellement, les développements sur les marchés des matières premières laissent présager une baisse du prix du pétrole sur le moyen terme. En ce qui concerne les produits alimentaires, le taux annuel s'élève à 4,4 % (septembre :4,9 %).

L'ESSOR DU MARCHÉ DU TRAVAIL SE FAIT À UN RYTHME MOINS SOUTENU

L'embellie sur le marché du travail qui est typique pour l'automne s'est poursuivie mais de manière moins prononcée que dans les mois précédents. Cet essor ralenti devrait se poursuivre au cours de l'année. En raison des assouplissements dans de nombreuses branches tertiaires, le chômage et le sous-emploi ont de nouveau diminué en octobre respectivement de 39 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. En chiffres non corrigés, le chômage a reculé fortement de 88 000 personnes et s'élève désormais à 2,38 millions de personnes. 383 000 personnes de moins étaient inscrites au chômage par rapport à l'année précédente. Le nombre de personnes actives et l'emploi assujetti à l'assurance sociale obligatoire a également évolué une fois de plus de manière positive. En septembre, le nombre de personnes actives a augmenté de 31 000 en données corrigées des variations saisonnières. Selon les chiffres non corrigés, l'Allemagne comptait 45,2 millions de personnes actives, soit 267 000 personnes de plus que l'année précédente. Par rapport au mois précédent, le nombre d’emplois soumis aux cotisations sociales a augmenté de 33 000 personnes en août. Selon les estimations de l'Agence fédérale pour l'emploi, le chômage partiel a diminué en août pour passer à 0,8 millions de personnes. Le nombre de personnes au chômage partiel devrait continuer à baisser en septembre. En raison des problèmes d'approvisionnement cependant, le nombre de déclarations au chômage partiel dans les industries manufacturières augmente de nouveau. La demande en main-d’œuvre a continué d'augmenter. Les indicateurs provisoires basés sur les sondages de l'institut de recherche sur l'emploi et les professions (IAB) et de l'institut ifo ont présenté des évolutions plus faibles en octobre. Le baromètre de l'emploi de l'institut ifo s'est légèrement assombri. Le baromètre de l'emploi de l'IAB présente des perspectives positives ainsi qu'une baisse du chômage dont le taux sera toutefois inférieur aux seuils record de l'été. Dans les mois à venir, l'essor sur le marché du travail persistera à un rythme moins soutenu.

MOINS DE FAILLITES QUE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE

Les tribunaux d'instances ont enregistré 9 637 faillites d'entreprises entre janvier et août, soit encore une fois 16 % de moins en glissement annuel. Ni le nombre de procédures collectives qui avait augmenté de 6 % en septembre et chuté de 29 % en octobre, ni l'indicateur « IWH Insolvenztrend » de l'institut pour la recherche économique de Halle, qui représente les données actuelles en matière d'insolvabilité des entreprises, ne laissent entrevoir une nouvelle hausse du nombre de procédures collectives en automne. Pour l'année 2021 dans son ensemble, le nombre de procédures collectives devrait passer en dessous du niveau de l'année précédente pour tomber à un nouveau plancher record. Pour l'année prochaine, on ne peut pas tabler sur d'importants effets de rattrapage. Contrairement à d'autres crises économiques du passé, on a pu éviter une augmentation du nombre de procédures collectives.