Les gens sont assis dans un bureau de démarrage

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Le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie et le ministère fédéral des Finances ont chargé la banque publique KfW de prolonger jusqu’au 30 juin 2021 le plan de soutien aux start-up et aux petites entreprises. Doté d’une enveloppe de deux milliards d’euros, ce dispositif vise à atténuer l’impact économique de la pandémie de Covid-19 (en allemand). Jusque-là, ces fonds pouvaient être utilisés pour des financements octroyés jusqu’au 31 décembre 2020. Cette prolongation permettra à de jeunes entreprises de se voir accorder des financements pour leurs fonds propres et quasi-fonds propres pendant un semestre de plus.

Ulrich Nußbaum, secrétaire d’État au ministère fédéral de l’Économie, commente cette décision : « Nous souhaitons que les entreprises puissent redémarrer pleinement leurs activités après la crise. C’est la raison pour laquelle nous avons débloqué dès le printemps une enveloppe de deux milliards d’euros pour les start-up et les petites entreprises, afin de répondre de manière ciblée à leurs besoins de financement. Ce dispositif étant très bien accueilli, nous en avons prolongé la durée. Les entreprises peuvent à présent avoir recours à ces fonds jusqu’au 30 juin 2021. »

Jörg Kukies, secrétaire d’État aux finances, résume ainsi les choses : « Notre plan de sauvetage est prolongé. Les restrictions pesant sur la vie économique et sociale, qui ont été durablement adoptées en raison de la pandémie, frappent très durement les start-up et les petites entreprises. Le prolongement des aides jusqu’au 30 juin 2021 constitue un bon investissement dans la capacité d’innovation de notre pays et dans l’avenir. »

Ingrid Hengster, membre du Directoire de la KfW, s’est également exprimée à ce sujet : « En Allemagne, le nombre de start-up axées sur la technologie et la croissance a connu ces dernières années a connu une augmentation sensible, et nous nous en félicitons. Ces jeunes pousses sont particulièrement précieuses pour notre économie : elles sont en effet synonyme de fort potentiel de renouveau et d’emploi, et influent de manière décisive sur le changement. La KfW et sa filiale KfW Capital œuvrent résolument pour que les moyens mis à disposition par l’État fédéral permettent à ces jeunes entreprises de surmonter la crise du Coronavirus avec le moins de dommages possible. »

Le dispositif de soutien aux start-up et aux petites entreprises, d’un montant de deux milliards d’euros, est disponible depuis mai 2020 et comporte deux volets : le premier s’appuie sur les coopérations existantes entre l’État fédéral et KfW Capital ainsi qu’avec le Fonds européen d’investissement (FEI). Sa finalité est de donner aux fonds privés de capital-risque les moyens d’investir dans des start-up (mécanisme de « Corona Matching »). Les fonds de capital-risque tels que le « fonds pour la création high-tech » (HTGF) ou « Coparion » peuvent en outre demander des aides de trésorerie pour les start-up ; des crédits sont également octroyés à travers le programme de financement ERP-Start-Fonds de la KfW.

Le second volet est à la disposition des start-up et petites entreprises n’ayant pas accès à un fonds de capital-risque au titre du premier volet : les crédits issus du plan de soutien de deux milliards d’euros transitent ici par les organismes régionaux de soutien. Ils peuvent être octroyés soit directement, soit via d’autres intermédiaires, p. ex. des Family Offices, des Business Angels ou les PME de participation des länder, sous forme de financements mezzanines ou de financements en participation. Pour pouvoir bénéficier de ce second volet, les entreprises doivent avoir un volume de chiffre d’affaires n’excédant pas le seuil de 75 millions d’euros annuels. Ces moyens, garantis par l’État fédéral, sont versés par la KfW aux organismes régionaux de soutien sous forme de prêts globaux. Le régime-cadre fédéral « Bundesregelung Kleinbeihilfen 2020 » prévoit que la part de fonds publics pourra être, pour chaque financement, d’un montant maximum de 800 000 euros par entreprise.

Les demandes accordées à des gestionnaires de fonds de capital-risque au titre du premier volet représentent un volume d’environ 860 millions d’euros à ce jour. Ces investisseurs indiquent financer ainsi 350 start-up environ. Pour ce qui est de la mise en œuvre du second volet, la KfW a jusqu’à présent signé des contrats de prêt global pour un volume total d’environ 556 millions d’euros, avec les organismes de soutien des länder suivants : Bade-Wurtemberg, Basse-Saxe, Bavière, Berlin, Brandebourg, Brême, Hambourg, Palatinat, Rhénanie du Nord-Westphalie, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe. Les financements déployés dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale sont accordés via l’organisme de soutien de Thuringe. Les contrats avec les organismes de soutien de Hesse et de Sarre devraient être signés prochainement. Compte tenu de l’ampleur de la demande, certains établissements de crédit prévoient, dans le sillage du prolongement de la durée des aides, de relever leurs prêts globaux conclus avec la KfW.