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Article - Politique industrielle

Une politique industrielle moderne

Introduction

L’industrie est en Allemagne, bien plus que dans d’autres pays comparables, le fondement de la croissance, de la prospérité et de l'emploi. Au fil des décennies, l’industrie allemande a su se forger une excellente réputation, grâce à des produits innovants et de haute qualité et à l’excellence de sa recherche et développement appliquée.

L’industrie est le moteur des exportations allemandes. Le pays se classe dans les premiers rangs mondiaux dans de nombreux domaines, comme l’automobile, la construction mécanique, la construction d’équipements industriels, la chimie et l’équipement électrique. Ce succès démontre de manière éloquente le crédit dont jouissent, partout dans le monde, les produits « Made in Germany ».

Relever les défis de la globalisation, saisir les chances

Ainsi que le changement démographique, les grandes questions planétaires - réchauffement du climat, raréfaction des ressources, numérisation de l’économie et de la société - exigent de l’industrie allemande de fortes capacités d’évolution et d’adaptation, tout en lui offrant de véritables perspectives. Beaucoup des conséquences et des effets de ces changements ne pourront être maîtrisés qu’en coopération avec l’industrie. Grâce à ses compétences et à son potentiel d’innovation, celle-ci peut apporter une contribution essentielle à la résolution des grands problèmes de notre temps.

Pour une Allemagne industrielle innovante

Pour rester le garant de la prospérité et de la réussite économique, l’industrie doit être compétitive au plan européen, mais aussi mondial. Il faut pour cela un cadre qui favorise l’innovation, et qu’une politique industrielle moderne est capable de créer. Il importe aussi d’assurer des conditions de concurrence équitables sur les marchés internationaux, objectif auquel travaille le Gouvernement allemand, et de mettre en place une politique capable d’anticiper et de répondre aux besoins en main-d’œuvre qualifiée.

Il importe, pour développer la puissance d’innovation des entreprises installées en Allemagne, de donner des impulsions en direction de l’avenir. Les efforts en faveur des processus menant à l’innovation doivent cibler l’ensemble des marchés porteurs et des technologies clés intéressant l’Allemagne. En font partie notamment la construction mécanique, la construction d’équipements industriels, la productique, la technologie des matériaux, la biotechnologie, les nanotechnologies, l’énergie et l’environnement, la mobilité et la logistique, l’économie de la santé et l’équipement médical, ainsi que les techniques de l’information et de la communication. La révolution technologique et le développement des échanges de savoir et d’informations se poursuivent à un rythme soutenu. La fabrication des biens et services nécessitant beaucoup de savoir et de recherche est elle aussi considérablement influencée par le progrès des nouvelles technologies. Le pilotage numérique des processus de fabrication à haute complexité se développe de plus en plus.

La politique, à l’instar de l’industrie, se doit de réagir avec un esprit ouvert et avec souplesse aux nouveaux défis, afin de maintenir sur le long terme l’attractivité industrielle et les capacités d’innovation de l’Allemagne.

Préserver l’environnement et le climat

L’industrie peut jouer un rôle de premier plan dans des domaines comme la maîtrise des conséquences économiques du changement climatique, l’amélioration de la productivité des ressources consommées, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’usage des énergies renouvelables. La bioéconomie mise sur l’introduction des principes du développement durable dans les processus industriels, à travers le recours aux matières premières organiques, et sur l’abandon du pétrole au profit de techniques plus porteuses d’avenir. Si la protection de l’environnement est un facteur de coûts qui ne saurait être sous-estimé, elle offre aussi, à l'inverse, des perspectives économiques nouvelles.

L’industrie allemande - construction mécanique, équipements industriels, appareils de mesure, de commande et de régulation, matériel électrique en particulier - se classe aux premiers rangs mondiaux en ce qui concerne l’exportation de biens susceptibles de servir à la protection de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette situation lui permet d’un côté de profiter tout particulièrement de l’importance croissante des impératifs écologiques, de l’autre de contribuer pour une large part, grâce à son savoir-faire, à la maîtrise de ces défis. En mettant en place un cadre fondé sur les principes du marché et favorisant la diversité des technologies, le ministère fédéral de l’Économie prend en compte le rôle éminent de l’industrie dans la mise en œuvre de la stratégie du Gouvernement allemand pour le développement durable.

Il importe de s’assurer que l’évolution du cadre applicable aux activités de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique n’entraînera pas de distorsions de concurrence au détriment de la compétitivité industrielle de l’Allemagne. Il est essentiel que soient pris en compte les principes de rationalité économique et de proportionnalité.

Le contexte européen : faire plus ensemble

L’industrie est un élément important de la structure économique de l’Union européenne (UE) : elle représente plus de 90 pour cent des exportations de l'UE et plus de 30 millions d'emplois. Une politique industrielle cohérente et ciblée figure donc parmi les principales missions de l’Union pour stimuler la croissance et la prospérité en son sein, et aussi pour garantir des emplois sûrs et capables de s’adapter aux évolutions à venir. Depuis très longtemps déjà, le cadre juridique de l'industrie est défini pour une large partie au niveau européen.

Depuis 2013, les ministres de l'Industrie des différents États membres de l'UE se réunissent chaque année lors de la conférence « Friends of Industry » afin de mieux se coordonner concernant des questions centrales de politique industrielle. En 2017, le gouvernement fédéral a accueilli la réunion ministérielle. Pour en savoir plus sur les différents thèmes de la politique industrielle européenne, veuillez cliquer sur le lien.

Vier Zahlen zur deutschen Industrie

6,2
Symbolicon für Arbeiter

millions de personnes
travaillaient en 2017 dans 45 308 entreprises industrielles allemandes d'au moins 20 salariés

89,6
Symbolicon für Bürogebäude in Deutschland

pour cent de toutes les entreprises industrielles
étaient en 2016 des PME de moins de 250 employés.

22,9
Symbolicon für Tortendiagramm

pour cent de la valeur ajoutée brute
était réalisée par l'industrie en 2017

48,4
Symbolicon für Dampfer

pour cent, tel est le taux d’exportation
En 2017, l’Allemagne a exporté un total de 1,2 milliard d’euros de marchandises (part de l'industrie : 91,7 %)

L’industrie en Allemagne

Le noyau dur de l’économie allemande

Avec 6 120 000 employés dans plus de 45 000 entreprises d'au moins 20 salariés en 2017 en Allemagne, le secteur secondaire a réalisé un chiffre d’affaires de près de 1,8 milliard d’euros.L’industrie allemande se caractérise par un mélange bien dosé de grands groupes à rayon d’action international et de PME performantes.

La part du secteur secondaire dans la valeur ajoutée brute de l’ensemble des secteurs de l’économie allemande est pratiquement stable depuis 20 ans et se situait à 22,9 % en 2017. Dans l’ensemble de l’Union européenne par contre, cette part était, sur la même période, de seulement 16,3 % ; dans de grands pays industriels comme la France ou la Grande-Bretagne, elle était même encore nettement plus faible.

Des clusters dans les régions, des PME fortes

La place relativement importante de l’industrie en Allemagne est l’expression de la spécialisation des structures de l’économie, qui s’est mise en place progressivement sur la base d’atouts spécifiques. Parmi ceux-ci, on peut citer la constitution, au fil du temps, de clusters régionaux réunissant des entreprises performantes de toutes tailles et des centres de recherche, ainsi que la présence d’ouvriers et d’ingénieurs hautement qualifiés.

Les principaux secteurs de l’industrie en 2017
SecteurCA en milliards d’eurosEffectifs en milliers
Automobile425841
2521046
Métallurgie224933
Chimie/pharmacie196453
Matériel électrique181726
Agro-alimentaire180596

Source : Office fédéral de la statistique (seules ont été prises en compte les entreprises d’au moins 20 employés, hors B.T.P.)

Des champions de l’exportation

L’Allemagne est l’un des premiers exportateurs mondiaux. En 2017, ses livraisons de marchandises à destination de l’étranger ont atteint un montant de 1.279 milliards d’euros (+ 6,2 % par rapport à 2016). Sa balance commerciale a enregistré un excédent (245 milliards d’euros). Ces bons résultats sont dus avant tout aux performances de l’industrie allemande. Les industries manufacturières vendent près de 50 % de leurs produits à l'étranger. Dans de nombreuses branches, les activités à l'étranger sont cependant encore plus importantes : le taux d'exportation de l'industrie chimique et pharmaceutique s'élevait en 2017 à presque 67 %, celui de l'industrie automobile à plus de 62 % et celui du secteur de la construction mécanique à 56 %.

Classement des principaux exportateurs et importateurs mondiaux de marchandises en 2017 (en pourcentage du total des exportations et importations mondiales)
Chine12,8 %États-Unis13,4 %
États-Unis8,7 %Chine10,2 %
Allemagne8,2 %Allemagne6,5 %
Japon3,9 %Japon3,7 %
Pays-Bas3,7 %Grande-Bretagne3,6 %
Corée du Sud3,2 %France3,5 %
Hong-Kong3,1 %Hong-Kong3,3 %
France3,0 %Pays-Bas3,2 %
Italie2,9 %Pays-Bas3,2 %
Grande-Bretagne2,5 %Corée du Sud2,7 %

Source : O.M.C.

De plus en plus importants : les services à l’industrie

La structure de l’économie allemande a subi une profonde mutation au cours des dernières décennies. L’industrie, qui employait encore un salarié sur deux en 1970, ne fournit plus aujourd’hui que 19 % des emplois. Sa part dans la valeur ajoutée brute, qui était alors de 36,5 %, a été en recul pendant de nombreuses années, un mouvement de repli qui s’est toutefois interrompu à partir de la moitié des années quatre-vingt-dix. En 2017, elle a atteint 22,9 %, un chiffre nettement supérieur à celui des autres pays industriels comparables.

Cette évolution ne reflète toutefois aucunement un effacement de l’industrie. Elle est avant tout le résultat des changements en profondeur qui se sont produits dans le processus de création de valeur, qui voit les services aux entreprises et les services associés aux produits prendre de plus en plus d’importance. En conséquence de cette tendance, la part de la création de valeur ne suffit plus à refléter à elle seule la place réelle de l’industrie dans l’économie nationale. Très demandeuse de services, l’industrie contribue de manière importante au développement de ce secteur. Les prestataires deviennent de plus en plus des fournisseurs de services intermédiaires à l'industrie, les services associés aux produits jouant un rôle croissant dans le cadre de la commercialisation des produits et équipements industriels.

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Technologies clés et marchés porteurs

Des technologies innovantes, porteuses d’avenir

Les technologies clés sont un accélérateur d’innovation : elles sont à la base de toute une série d’applications, de produits novateurs et de nouveaux services dans différents secteurs industriels.

La puissance économique de l’Allemagne s’appuie essentiellement sur les performances de son industrie et en particulier sur sa capacité à innover. Pour valoriser ces atouts, le Gouvernement a réuni l’ensemble des dispositifs en faveur de la recherche, de la technologie et de l’innovation au sein d’une stratégie Haute technologie. Celle-ci mobilise tous les ministères fédéraux, qui travaillent de manière coordonnée. Elle est mise à jour et adaptée aux défis de demain avec le concours de la recherche, des entreprises et de la société civile.

Porteuses d’effets de levier d’une grande importance pour l’ensemble de l’économie, les technologies clés sont appelées à jouer un grand rôle dans ce contexte. Ces technologies constituent le socle de multiples applications au sein des différentes branches de l’industrie et stimulent le développement de produits nouveaux, capables de s’affirmer sur le marché. S’y ajoutent les « marchés porteurs », aux potentialités importantes pour l’avenir.

Une sélection des principaux marchés d’avenir - santé, mobilité, climat, énergie, sécurité et communication - a été opérée en coopération avec les entreprises et la recherche dans le cadre de la Stratégie Hautetechnologie du Gouvernement du fédéral. Pour sa part, le ministère fédéral de l’Économie soutient dans le cadre de ses compétences l’aérospatial, l’économie maritime, ainsi que les filières de la mobilité et des techniques de l’information et de la communication. Les PME innovantes de tous secteurs bénéficient de l’accès aux subventions de l’État via les programmes pluritechnologiques du BMWK.

Icône d’une voiture électrique sur un bouchon de réservoir Électromobilité

© TimSiegert-batcam - stock.adobe.com

L’électromobilité en Allemagne

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Matières premières et énergie

Des éléments importants dans la compétition mondiale

Les matières premières et l’énergie sont le fondement de la création de valeur industrielle. La politique responsable du BMWK dans ce domaine renforce la compétitivité de l’industrie allemande.

Sécuriser l’accès aux ressources et rationaliser leur utilisation

L’Allemagne est l’un des plus gros consommateurs mondiaux de matières premières et est à ce titre largement tributaire de leur importation. La sécurité d’approvisionnement, la préservation des ressources naturelles, une utilisation économe et rationnelle des matières premières ainsi que leur recyclage sont par conséquent d’une grande importance pour l’économie - en particulier pour les activités commerciales de la production et de la transformation. La politique de gestion des matières premières et des ressources contribue ainsi grandement à la croissance et à l’emploi en Allemagne. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement fédéral a adopté en 2012 le Programme allemand de gestion des ressources ProgRess, qui a été mis à jour en 2016.

Pour plus d’informations concernant la politique des matières premières, rendez-vous ici.

Dans le contexte de la raréfaction des ressources fossiles, la bio-économie prend une place importante pour la production industrielle. Les biotechnologies sont considérées à cet égard comme l’un des grands moteurs de l’innovation fondée sur la matière vivante.

Promouvoir la transparence dans le secteur des matières premières

Le gouvernement fédéral accorde une grande importance aux exportations responsables de matières premières et à une chaîne d'approvisionnement de matières premières transparente, en particulier compte tenu de la dépendance élevée vis-à-vis des importations de matières premières métalliques. Il a donc participé avec détermination et de manière constructive à l'élaboration du règlement européen relatif aux minéraux des conflits (PDF : 1Mo, en allemand). Le règlement doit contribuer à empêcher que les revenus générés par la vente de l'étain, du wolfram, de leurs minerais et de l'or alimentent le financement de conflits armés. Concernant les importations de ces matières premières dans l'UE, les entreprises doivent respecter à compter du 1er janvier 2021 des obligations de diligence dans la chaîne d'approvisionnement issue de zones de conflit et à haut risque. Cela est surveillé par les autorités nationales. En Allemagne, l'Institut fédéral de géosciences et de ressources naturelles (BRG) est en charge. Une loi de mise en œuvre nationale doit déterminer entre autres les sanctions applicables en cas de violations du règlement.

Depuis le 23 février 2016, l'Allemagne est candidate de « l'Initiative internationale pour la transparence dans les industries extractives » (Extractive Industries Transparency Initiative - EITI). À travers la mise en œuvre de l'ITIE, le gouvernement fédéral envoie un signal afin de soutenir les pays en développement et nouvellement industrialisés dans la lutte commune contre la corruption dans le secteur extractif. Le 23 août 2017, l'Allemagne a transmis le premier rapport de l'ITIE. Il s'agissait d'un pas important vers une pleine adhésion à l'ITIE. La présidence internationale de l'ITIE décidera vraisemblablement de l'adhésion de l'Allemagne au début de l'année 2019.

Miser sur les énergies renouvelables dans tous les secteurs

Les énergies fossiles doivent être remplacées par les énergies renouvelables non seulement pour la production d’électricité, mais aussi dans l’Industrie et les secteurs des transports et de la chaleur. Pour en savoir plus sur le couplage sectoriel, sa contribution à la transition énergétique et les mesures prises par le Ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat, veuillez cliquer ici.

Le coût de l’énergie

L’énergie et l’électricité représentent une charge importante pour les industries qui en consomment beaucoup. Le prix de l’électricité se situant à un niveau élevé en Allemagne par rapport à l’étranger, il est nécessaire de pratiquer certaines exemptions quant aux prélèvements fiscaux qui y sont inclus, afin de préserver la compétitivité des entreprises face à la concurrence internationale et de sauvegarder les emplois dans l’industrie. C’est pourquoi les entreprises des secteurs à forte consommation d’énergie se voient accorder des allègements ou des compensations au titre des charges particulières qui pèsent sur elles du fait des taxes de contribution (dans le cadre de la Loi sur les énergies renouvelables, par exemple, ou des dispositions relatives à la cogénération), des impôts sur l’électricité et des redevances réseau.

En savoir plus sur le facteur de coût de l’énergie et la fiscalité sur l’énergie (en allemand).

Protection de l’environnement

Industrie et environnement

La protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique sont deux enjeux décisifs de notre temps. L’industrie allemande fournit, à travers des procédés de fabrication novateurs et des produits écologiques, une précieuse contribution à la croissance durable. Le ministère fédéral de l’Économie apporte son appui à l’élaboration de méthodes de production à haute efficacité énergétique et à faible empreinte climatique. Il promeut les mesures permettant de lutter contre le réchauffement et de favoriser la croissance industrielle.

Pour réduire les émissions de CO2 induites par la production d’électricité, le chauffage des bâtiments, les transports et les activités industrielles, l’Allemagne mise sur le développement des énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’emploi de processus de production à faible empreinte climatique. Le Gouvernement fédéral s’est fixé un objectif ambitieux, celui de réduire les rejets de gaz carbonique de 40 % d’ici 2020, voire de 80 à 95 % d’ici 2050. Aux termes de l’accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre 2016, les États ont adopté, pour la période à partir de 2020, un régime climatique global qui institue un vaste dispositif d’action.

Info Climat

Le changement climatique à l’échelle de la planète aura aussi, de l’avis des scientifiques, des répercussions variées en Allemagne. Les événements extrêmes, par exemple, sont ainsi sources de risques pour l’industrie, du fait de l’imbrication toujours plus étroite, au plan mondial, des chaînes logistiques et des chaînes de valeur. C’est pourquoi a été mis en place, à l’initiative du BMWK, le service Info Climat, dont le but est d’aider les entreprises à identifier les risques liés au climat et à élaborer des pistes pour y faire face.

Participation à la lutte contre le réchauffement

Le marché européen des quotas d’émissions, auquel sont tenues de participer toutes les industries consommant beaucoup d’énergie, prévoit une réduction, année après année, de la quantité totale des émissions de gaz à effet de serre enregistrées dans l’ensemble de l’Union, ce qui garantit une contribution efficace de ces secteurs à la lutte contre le réchauffement. Par ailleurs, les autres normes de protection de l’environnement, ainsi que l’efficacité énergétique, se situent à un haut niveau en Allemagne. Plus de 25 % d’économies ont été réalisées entre 1990 et 2013 pour l’ensemble de l’industrie.

Au plan international, les États signataires de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, qui s’est tenue à Cancún, au Mexique, à la fin de 2010, se sont mis d’accord sur un renforcement de la coopération dans le domaine des technologies à impact climatique et ont décidé de la mise en place du « mécanisme technologique ». Celui-ci se compose d’un volet politique, le Comité technologique exécutif (TEC), et d’un volet de mise en œuvre, le Centre et réseau pour les technologies du climat (CTCN). Le TEC émet depuis 2011 des recommandations destinées aux résolutions qui seront adoptées par la convention-cadre. Le CTCN fonctionne depuis 2013 et a pour mission d’améliorer la coopération dans le domaine des technologies à impact climatique.

Nous devons, dans nos efforts pour faire avancer la politique de lutte contre le réchauffement, garder un œil sur la compétitivité de nos industries consommant beaucoup d’énergie. Il faut aussi éviter qu'une réglementation très stricte ne provoque le phénomène des « fuites de carbone », c’est-à-dire la délocalisation des émissions de CO2 à travers le transfert, par des entreprises européennes voulant réduire leurs coûts, de leurs sites de production dans des pays tiers. Il en va de même pour la « fuite des investissements », c’est-à-dire leur migration vers d’autres pays où la réglementation sur la lutte contre le réchauffement est moins contraignante.

Les techniques de CSC

Les techniques de capture et stockage du CO2 (CSC) consistent à récupérer le dioxyde de carbone produit par les centrales électriques ou les installations industrielles, pour le stocker en couches géologiques profondes. Selon l’Agence internationale de l’énergie (A.I.E.), les techniques de CSC pourraient permettre de réaliser environ 14 p. cent des réductions d’émissions de CO2 nécessaires au plan mondial d’ici 2050. En Allemagne, le CSC est actuellement en cours d’expérimentation.

thème industrie 4.0

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Industrie 4.0

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Industrie 4.0

Pilotage numérique et interconnexion intelligente

Pilotage numérique des processus de production, usines intelligentes et interconnexion de la distribution, de la production et de la logistique : l’expression « Industrie 4.0 » désigne une révolution industrielle, la quatrième, qui se diffuse de plus en plus du fait des progrès fulgurants du numérique.

Dans l’industrie 4.0, la production est articulée avec des systèmes d’information et de communication de toute dernière génération. Il en résulte des produits sur mesure, au plus près des souhaits du client, peu coûteux et de haute qualité, dont l’individualisation est rendue possible par la très forte flexibilisation de la production et de la logistique. Clients et partenaires seront par ailleurs directement impliqués dans les processus commerciaux et les processus de production. Des services à forte intensité de savoir seront associés à la production et aux produits (dits « hybrides ») .

Plateforme Industrie 4.0 : réussir ensemble la numérisation de l’industrie

Le BMWK est aux côtés des acteurs de la grande mutation numérique, à travers la création de la plateforme Industrie 4.0. Réservée auparavant aux organisations professionnelles, celle-ci a été élargie sous la direction de Sigmar Gabriel, ministre fédéral de l’Économie et de l’Énergie et de Johanna Wanka, ministre fédéral de la Recherche, pour réunir une vaste alliance composée, outre les responsables politiques, des représentants des organisations professionnelles (VDMA [Fédération des constructeurs d’équipements mécaniques et industriels], ZVEI [Confédération des industries électrique et électrotechnique], BITKOM [Fédération allemande des entreprises de l’information, des télécommunications et des nouveaux médias], BDI [Fédération nationale de l’industrie allemande], VDA [Fédération de l’industrie automobile], BDEW [Fédération nationale des entreprises de l’eau et de l’énergie]), des syndicats (IG Metall) et du monde de la recherche (société Fraunhofer).

Pour plus d’informations, consultez le site Web de la plateforme Industrie 4.0 (en allemand).

Turbine

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Ensemble pour renforcer l'industrie

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Alliance Avenir de l’industrie

Bâtir l’industrie de l’avenir et relever les défis

Numérique, réchauffement climatique, changement démographique : qu’est-ce que cela signifie pour notre industrie ? Comment pourra-t-elle à l’avenir conserver et renforcer sa position ? Pour apporter des réponses à ces questions, le ministère de l’Économie a créé, avec les fédérations de l’industrie, les organisations patronales et les syndicats, l’alliance « Avenir de l’industrie ». Objectif : mettre au point les mesures permettant de développer la compétitivité industrielle de l’Allemagne.

Pour que l’industrie demeure une composante forte de l’économie allemande, il faut refonder la politique industrielle. Des mutations structurelles sont en cours, accélérées par des mouvements de fond comme le numérique. Une telle refonte ne pourra réussir sans un dialogue entre l’ensemble des parties prenantes. C’est ce constat qui a amené le ministère fédéral de l’Économie à lancer, avec les partenaires sociaux et les fédérations de l’industrie, l’alliance « Avenir de l’industrie ».

Cette structure présente l’avantage de fédérer les principales compétences en matière de politique industrielle et d’améliorer la concertation sur les objectifs à atteindre. « Avenir de l’industrie » traitera des grands champs de la politique industrielle (recherche, aides, concurrence notamment) en Allemagne et en Europe.

Pour en savoir plus sur le travail de l’alliance « Avenir de l’industrie », cliquez ici.

Frau mit Arbeitshelm zum Thema Moderne Industriepolitik

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